Summer body : quand paraître pèse sur l’image de soi

objectif summer body

L’été arrive à grands pas et déjà, on peut voir certains réseaux sociaux aborder le sujet du summer body. Ce fameux corps « idéal » empli de dictats et de normes présenté comme l’objectif à atteindre pour être au top de la légitimité et de la « beauté » cet été sur la plage… Epuisé(e) d’avance à l’idée de voir ces contenus passer ? Bonne nouvelle, ici nous allons partir sur l’autre angle : être soi, sinon rien ! Pour peu que la culpabilisation puisse changer de camp… Voici ma contribution en ligne !

L’injonction au physique idéal en été : paraître, sinon ne pas être

L’inconscient plus ou moins pensé des normes sociétales voudrait qu’en été, il n’y ait que de « beaux » corps minces sans kilos superflus sur les plages, de préférence un peu musclés, formés et sans marques du temps ou de la vie. Hommes ou femmes, il n’y a pas de jaloux ! Ainsi, il n’est pas rare de sentir des regards accusateurs ou pire, des remarques désobligeantes voire dégradantes, ou même parfois des agressions envers ceux qui ne seraient pas dans ces normes.

Loin de la bienveillance et de l’acceptation de nos différences, ces constructions mentales que nous assimilons depuis notre enfance n’aident personne. Ni le juge, ni celui qui se sent jugé.

Injonction au summer body et santé : un piège de poids

Récemment, la tendance skinnytok a été signalée pour son aspect extrêmement dangereux sur les réseaux sociaux. En effet, de jeunes adolescentes se mettaient au défi d’avoir un corps maigre (et non pas mince, réellement en dessous d’un poids considéré comme « fin ») en voyant d’autres personnes poster avec ce tag : Un danger à la fois pour leur santé physique, mais aussi pour leur santé mentale. Comment parvenir à être soi quand le but 1er est de ressembler à ce que l’on voit, influencé par un temps d’écran de plus en plus conséquent ?

Plus globalement, il est important de rappeler que toutes les morphologies existent. Ainsi, il sera plus compliqué pour une personne d’une carrure et d’une morphologie imposante d’atteindre un poids considéré comme fin, là où une morphologie fine peut avoir des difficultés à prendre du poids. Dans une optique de bonne santé, on ne peut tout bonnement pas considérer l’approche du summer body comme saine. A la nuance que si perdre un peu de poids, avec modération, permet à la personne de se sentir mieux et à son aise dans ses vêtements ou devant le miroir peut être un choix volontaire et non induit par le regard d’autrui. Si cet effort modéré et raisonnable lui permet de « retrouver son poids de forme » et d’avoir une meilleure estime d’elle-même, alors il est évident qu’il est synonyme de liberté d’action.

La gravité du summer body

Loin de considérer les morphologies, les maladies, les parcours de vies, ou tout simplement la différence, le summer body comme toute injonction de beauté peut avoir des conséquences dramatiques. D’une part en devenant un but limitant et contraignant qui peut mener à des carences alimentaires par exemple, d’autre part en nous enfermant dans une logique de jugement autant envers soi, qu’envers les autres. Psychologiquement, avoir besoin de contrôler son image et vouloir la faire coïncider non pas par choix personnel mais par influence collective pour correspondre aux cases, n’est pas sain. Cela peut enfermer dans une obsession, voire conduire tout droit aux Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) et empêcher chacun de s’accepter dans son authenticité physique.

Pourquoi aller culpabiliser les femmes ayant porté la vie ? Les personnes ayant des varices, un membre en moins ou toute « différence » significative ? Pourquoi mal juger celui ou celle qui, souffrant d’une maladie chronique, doit prendre un traitement dont l’effet secondaire est la prise de poids importante ? Quels bienfaits réels y a t-il à cela, autant du coté de celui qui juge que de celui qui reçoit le jugement ?

L’impact de l’injonction au summer body dans nos relations

Malheureusement, les critiques les plus douloureuses liées au summer body et à l’injonction à la soi-disant « beauté » ont bien des origines possibles. Qu’il s’agisse du cercle proche (famille, amis, compagnon[…]), ou moins proches (collègues, passants dans l’espace publique[…]), nous ne sommes jamais à l’abri d’entendre des commentaires non sollicités sur notre apparence.

Bien que ces jugements représentent souvent surtout le miroir des croyances limitantes de la personne qui les émet, les dommages qu’ils peuvent créer sont bien réels. C’est pourquoi il me semble crucial de sensibiliser sur ce sujet, et d’ouvrir le dialogue dès que cela est possible, quitte à reprendre des proches s’ils en font. Pour parvenir à cela, il faut cependant au préalable parvenir à bien s’aimer, quelle que soit sa silhouette.

L’acceptation entière de soi, ce n’est pas toujours simple. Pour autant, chacune de nos différences est une richesse, si l’on apprend à l’apprécier; qu’on parvint à porter un autre regard sur une autre réalité, avec (auto)indulgence et (auto)bienveillance. On peut avoir un avis pour les choses, et ne pas pour autant chercher à le faire appliquer à tous, à tout prix.

Plaire à tout le monde, au delà d’être un but impossible, revient à ne plaire à personne… Et encore moins à la personne avec laquelle on va passer l’intégralité de sa vie : soi-même.

Si ce sujet vous parle et que vous sentez qu’il y a des choses que vous voudriez travailler sur votre apparence ou votre perception d’image de vous, n’hésitez pas à prendre RDV !

Anne Pascard – Hypnothérapeute et Praticienne en Neurofeedback dynamique à Saclay.

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